Bien que la marche ne soit pas un phénomène nouveau, le « silent walking » est en vogue sur TikTok. Silent walking signifie marcher en silence, sans être distrait par son téléphone, sa musique ou son podcast. Avec seulement le bruit de la nature, de la circulation, de ses propres pas et de ses pensées.
Mady Maio, influenceuse sur TikTok, a été la première à publier sur le silent walking. Elle a expliqué que le fait de se déconnecter de son smartphone lorsqu’elle marche avait eu un effet bénéfique sur sa vie. Bien sûr, le fait qu’elle parle ensuite de marcher SANS être distrait par les réseaux sociaux SUR les réseaux sociaux semble ironique. Mais il est indéniable qu’elle touche un point sensible. Parce que les jeunes semblent avoir plus que jamais besoin de réflexion et de silence dans leur tête. Cette génération ne se retrouve jamais seule avec ses pensées, jamais sans stimuli ou divertissement.
La marche semble la solution parfaite : c’est le meilleur moyen de se connecter à son corps, de reposer son esprit et de laisser ses pensées cheminer au rythme de ses pas. De plus, la marche est une activité saine et un excellent moyen d’évacuer le stress.
Ainsi, bien que le silent walking apparaisse comme une tendance sur les réseaux sociaux, il s’agit surtout d’un rappel, celui de parfois se déconnecter des distractions et de la technologie sous toutes leurs formes et de se connecter à soi-même et à la nature. Qu’il s’agisse d’éteindre la musique pendant votre promenade ou non, la marche apporte de nombreux bienfaits pour votre santé physique et mentale.
• Née en 2000
• Habite à Louvain
• Travaille comme Account Manager pour A.S.Adventure
• Aime la course à pied, le pilates, la randonnée, la cuisine, la lecture
• Lieux de randonnée préférés : l’Abbaye de Parc à Louvain, le bois d’Heverlee et les Ardennes
• Suivez ses aventures sur @flore__aline
« Avant, je me demandais parfois pourquoi les gens marchaient pour le plaisir. Quand j’étais étudiante, je restais assise à l’intérieur, penchée sur mes livres pendant des semaines durant la période de blocus. C’est à ce moment-là que j’ai compris que je ne pouvais pas y arriver sans activité physique et sans air frais. J’avais besoin d’être dehors. J’ai commencé par faire des promenades occasionnelles en écoutant un podcast ou de la musique. Mais après avoir tellement étudié, ma tête semblait trop pleine et elle ne pouvait pas supporter ces stimuli supplémentaires. J’ai donc enlevé mes écouteurs et j’ai continué à marcher en silence. »
« Je suis toujours occupée à quelque chose. Mais lorsque je marche, ce n’est pas le cas. »
Flore
Pour Flore, cela fait désormais partie du quotidien : après le déjeuner, elle enfile son manteau et part se promener un petit moment. « Pendant ma pause déjeuner, je sors pendant une demi-heure, sans être distraite par de la musique ou par un podcast. Je choisis consciemment le silence. Je me promène, j’observe ce qui m’entoure et je laisse libre cours à mes pensées. Au début de la marche, c’est parfois difficile parce que toutes sortes de tâches occupent encore mes pensées. Mais après un certain temps, j’arrive à lâcher prise et à faire ainsi le vide dans mes pensées. »
« La méditation est l’équivalent passif du silent walking : rester assis et laisser aller ses pensées. Mais elle ne fonctionne pas aussi bien pour moi, elle m’aide à trouver ce rythme en étant en mouvement. »
« Je prends mon smartphone avec moi, mais il reste dans ma poche lorsque je marche. Je le mets en mode "Ne pas déranger" pour ne pas recevoir de notifications, même sur ma montre de sport. »
« L’air frais donne un regain d’énergie. Selon le temps dont je dispose, je marche plus ou moins longtemps. J’ai des itinéraires fixes que j’alterne. Je n’ai pas nécessairement besoin de découvrir une nouvelle ruelle ou un nouveau chemin – ce n’est pas le but du silent walking. Il s’agit plutôt de marcher sans être dérangé. À n’importe quel moment de la journée, je suis occupée à quelque chose. Mais lorsque je marche, ce n’est pas le cas. Au début, c’était le chaos dans ma tête. Mais maintenant, j’arrive à faire le vide pour m’entendre penser. »
« Le froid, le vent ou la neige ne m’arrêtent pas. Parfois, j’ai moins envie de sortir, mais je pense alors à la sensation que j’éprouve après une promenade et ça me motive. Parce que cette sensation, ce sentiment de pur soulagement, me procure beaucoup de bien. Une promenade de ce genre ne doit pas nécessairement être longue. Je pars souvent pour une promenade de 10 minutes et elle finit par durer plus longtemps. »
« Je ne connaissais pas le terme silent walking lorsque j’ai commencé à en faire. En ce qui me concerne, cette pratique m’est venue naturellement, par nécessité d’être dehors, de prendre l’air et de me vider la tête. Je ne vais pas faire de silent walking, je vais simplement marcher. Mais bien sûr, je pense qu’il est positif que la marche soit autant mise en avant et que ses bienfaits soient reconnus : cela ne peut qu’aider à motiver les gens, avec ou sans ce nom ! »
« Le fait de sortir littéralement vos pensées vous permet de changer de perspective. »
Flore
• Lancez-vous : « Allez hop, on sort ! »
• Vous n’avez pas besoin de chaussures spécifiques. « Même s’il m’arrive de revenir au bureau avec des chaussures boueuses. »
• Adaptez votre planning. « Prévoyez votre promenade dans votre agenda, par exemple pendant la pause déjeuner ou après le travail. »
• Prenez un engagement envers vous-même. « Parce que si vous vous demandez sans cesse si vous devez y aller ou non, vous risquezd’abandonner plus facilement. Une fois que la marche fait partie de votre routine, c’est plus facile. »
• Laissez votre smartphone à la maison ou éteignez-le. « Je mets mon smartphone en mode "Ne pas déranger", avec le symbole de la lune. »
• Apprenez à gérer vos propres pensées. « Cela peut sembler chaotique ou confus au début, mais cela passera. Le fait de sortir littéralement vos pensées vous permet de changer de perspective. »
• Commencez par 10 minutes. « Il n’est pas nécessaire de sortir pendant des heures, un petit tour suffit. Si ça vous plaît, augmentez votre temps de marche. »