Il y a quelques années, Nathan a acheté un appareil photo. « Pour une étude de biologie, ma compagne devait compter le nombre d’oiseaux présents dans notre jardin et identifier ceux qui se rendaient à la mangeoire. J’ai apporté ma contribution en prenant des photos en guise d'illustrations et je me suis beaucoup amusé. Grâce à ce projet, nous avons développé une passion commune pour l'observation de nos visiteurs à plumes. Le couple s’est procuré un guide des oiseaux et s’est mis à passer de plus en plus de temps à l’extérieur afin d'observer les oiseaux. Ce guide les accompagne toujours lors de leurs promenades. Depuis 2 ans, Nathan suit une formation ornithologie chez Natagora. « Je ne me promène jamais sans mes jumelles ou mon guide d’identification et je m’étonne toujours de découvrir ou de redécouvrir l’une ou l’autre espèce d'oiseau. »

L’effet que l’observation des oiseaux a sur lui, Nathan le décrit comme un mélange d’émerveillement et d’apaisement : « Je continue à ressentir un profond émerveillement devant tant de beauté et de complexité. La façon dont la nature suit son cours en parfaite harmonie, je trouve cela incroyable à observer. Et quand on prend le temps d’en profiter, la nature est une formidable source d’apaisement. »

« Pouvoir observer des oiseaux revient à saisir chaque opportunité de les observer, car aucun livre ne peut remplacer ce que vous pouvez voir et entendre de vos propres yeux et de vos propres oreilles », confie-t-il. « Vous pouvez observer des oiseaux partout : dans le jardin, dans les bois, à la mer... Tout ce dont vous devez tenir compte, c’est le moment de l’année où les observer, car la plupart des oiseaux ne sont pas attachés à un seul endroit », explique Nathan. « Selon la saison, vous devez donc pouvoir vous rendre là où ils se trouvent. C’est pourquoi je trouve important de les étudier et d’apprendre à les connaître. »

Lors de vacances en Suède, Nathan et sa partenaire ont discuté un matin des oiseaux qu'ils aimeraient pouvoir observer un jour. Tout en haut de la liste de sa partenaire se trouvait le pic noir. « J’ai noté qu’une bonne écoute était le meilleur moyen de repérer une espèce d’oiseau, car on reconnaît un oiseau à son plumage, mais aussi à son chant. C’est d’autant plus vrai pour le pic noir, qui a un chant très reconnaissable. » Plus tard ce jour-là, lors d'une promenade en forêt, le duo a soudainement entendu au loin ce son si reconnaissable. « Nous nous sommes figés tous les deux sur place, le regard complice. Nous avons passé les arbres au crible... Et il était là, comme s’il nous attendait. Pendant des minutes entières, l’oiseau est resté à portée de vue, avant de disparaître dans le feuillage. Une expérience fantastique ! Si nous n’avions pas prêté attention à la nature et aux bruits autour de nous à ce moment précis, le pic serait resté hors de notre champ de vision.

À l’avenir, Nathan espère aussi repérer des rapaces nocturnes : « Ils sont majestueux, élégants et discrets à la fois. Ce n’est pas toujours simple de réussir à les observer, car une fois que le soleil est couché, vous devez repérer les oiseaux grâce à l’ouïe. Cette difficulté pour pouvoir ne serait-ce que les apercevoir les rend fascinants à mes yeux. La rareté du moment rend une telle expérience unique. »