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Pics d’Europe : randonner de refuge en refuge

Les pics calcaires et les vallées verdoyantes des Pics d’Europe captivent l’imagination de tous les randonneurs. Cependant, les sommets du nord de l’Espagne sont encore un territoire méconnu pour beaucoup. L’ambASsadrice Fien révèle les secrets de cette chaîne de montagnes.


Qui est Fien Van Rostenberghe ?

•    25 ans

•    Aventurière écrivaine en herbe et réalisatrice TV pour Borgerhoff & Lamberigts

•    Habite à Gand

•    Aime le surf, le café au soleil et les voyages stimulants

•     Suivez-la sur Instagram pour découvrir de nouveaux spots de surf et des randonnées : @fien_vr

 



À propos des Pics d’Europe

Les Pics d’Europe sont une chaîne de montagnes petite, mais impressionnante, située à la frontière des gions des Asturies, de Cantabrie et de Castille-et-León. Ces « sommets de l’Europe » culminent déjà à plus de 2 000 m d’altitude. Leur beauté, leur tranquillité et leur inhospitalité font des Pics un paradis pour les randonneurs qui aiment les fis, mais les vues sur les pics montagneux en valent la peine.

 

Les Pics comptent environ 115 km de sentiers de randonnée au total. Le plus grand sentier en boucle, l’« Anillo de Picos », relie les trois massifs montagneux qui composent cette chaîne de montagnes. Ce sentier passe parrefuges au total et peut être parcouru en entier ou en petites boucles.

 

Fien a cidé de parcourir l’« Anillo Vindio » en sept jours, avec deux excursions d’une journée dans le Massif central au préalable. « Le village de montagne de Poncebos est un bon point de part pour atteindre le premier refuge. Ensuite, on randonne de refuge en refuge, à des altitudes variant entre 1 000 et 1 500 m. »



Les étapes de la randonnée de refuge en refuge

Étape 1 : à l’ombre d’« El Naranjo de Bulnes »

« Sur la route de Poncebos au refuge La Terenosa, vous découvrirez les plaines verdoyantes et les vaches qui paissent dans la région. Au refuge, vous pourrez déguster une boisson rafraîchissante ou un sandwich. À gauche du refuge, le sentier continue à monter en lacets. Petit à petit, les collines verdoyantes sont remplacées par les pics gris qui s’élèvent au loin. Un portail indique que nous nous trouvons à 1 600 m d’altitude : à partir d’ici, le camping sauvage est autorisé. Une dernière ascension permet d’atteindre le Refugio Urriellu à l’ombre du "Naranjo de Bulnes", un monolithe de calcaire, emblème de l’alpinisme espagnol. »


•    Itinéraire : de Poncebos à Urriellu (1 960 m) via La Terenosa (1 300 m)

 

•    Point fort : l’imposant Naranjo de Bulnes

 

•    Nuitée : les dortoirs du refuge La Terenosa ou du Refugio Uriellu, possibilité de bivouaquer gratuitement à partir de 1 600 m d’altitude


© Fien Van Rostenberghe 


Conseil : réservez votre refuge à l’avance

Les possibilités d’hébergement en montagne sont limitées. Il est donc préférable de réserver un refuge dans les Pics d’Europe longtemps à l’avance, car le nombre de places dans les dortoirs est limité et bivouaquer n’est autorisé qu’à partir de 1 600 m d’altitude. La plupart des refuges de montagne peuvent être réservés en ligne.


Étape 2 : traversée du Massif central

« L’étape la plus longue de cet itinéraire de randonnée est aussi la plus corsée. Elle commence par une descente douce vers le village féerique de Bulnes. Il vous est éventuellement possible de prendre un téléphérique jusqu’à Poncebos pour raccourcir la randonnée. Vous parcourez ensuite une partie du célèbre sentier du Cares. À mi-chemin environ, vous laissez les randonneurs à la journée derrière vous pour vous engager dans une montée abrupte sur un sentier non balisé. Le sentier jonché de pierres branlantes zigzague entre deux crêtes. Seules les chèvres de montagne vous accompagnent dans cette montée abrupte. Derrière la crête, une vallée semée de ruines apparaît. Après une dernière ascension, vous êtes récompensé par une vue sur le magnifique coucher de soleil depuis le Refugio de Ario. »


•    Itinéraire : du refuge La Terenosa à Vega de Ario (1 630 m)

 

•    Points forts : le pittoresque Bulnes, les hautes fougères et la vue sur Vega de Ario

 

•    Nuitée : le dortoir du Refugio Vega de Ario ou camping sauvage autour du refuge


© Flore van Genechten | © Fien Van Rostenberghe 


Conseil : préparez-vous bien

Monter et descendre pendant de nombreux kilomètres sur des chemins non goudronnés et des crêtes n’est pas une mince affaire. Si vous prévoyez de suivre l’itinéraire passant par les différents refuges de montagne, ne manquez pas de vous entraîner au préalable en faisant quelques randonnées avec un sac à dos rempli. Des chaussures de randonnée et des bâtons de randonnée sont indispensables pour cette randonnée. De même, renseignez-vous toujours sur les conditions météorologiques et l’état des sentiers auprès des exploitants des refuges.


Étape 3 : le long des lacs de Covadonga

« Après avoir atteint le sommet au Refugio de Ario, vous commencez votre randonnée par une belle descente. Cette étape vous permet de découvrir la flore et la faune des Pics. Par temps chaud, vous trouverez de la fraîcheur sous les frondaisons verdoyantes. Au bout de la vallée, vous arriverez aux lacs de Covadonga, deux lacs souvent complètement cachés dans le brouillard. Un endroit idéal pour déguster votre repas de midi et vous rafraîchir les pieds par la même occasion. Passé le point de vue, qui attire souvent beaucoup de monde, vous montez encore un peu, jusqu’à vous retrouver au-dessus des nuages. Après quelques kilomètres, vous apercevrez le toit du prochain refuge. »


•    Itinéraire : du Refugio Vega de Ario à Vegarredonda (1 470 m)

 

•    Points forts : la flore et la faune, les lacs de Covadonga et les ruines le long du sentier

 

•    Nuitée : le dortoir du Refugio Vegarredonda, camping sauvage autorisé au-delà de 1 600 m d’altitude


© Flore van Genechten | © Fien Van Rostenberghe 


Conseils pour s’orienter dans les Pics

L’Anillo de Picos n’est pas balisé et la couverture réseau est souvent faible dans les montagnes. Il est possible de vous orienter de deux manières :

 

•    L’application Wikiloc est fiable et vous pouvez l’utiliser gratuitement de manière temporaire. Cette application répertorie les étapes, y compris l’altitude, les points de vue et les points d’eau. Ces derniers sont essentiels pour vous réapprovisionner en eau.

 

•    Orientez-vous au moyen des tas de petits rochers le long du sentier. Attention, par mauvais temps ou vent fort, ils sont moins visibles. N’hésitez donc pas à apporter votre petite pierre à l’édifice !


Étape 4 : au-delà des roches calcaires, la forêt

« Il est préférable de commencer cette étape tôt le matin, lorsque l’on peut encore bénéficier de l’ombre des crêtes. Après la première heure, on peut profiter d’un panorama sur les lacs de Covadonga au loin. Lors de la deuxième partie de l’étape, vous montez et descendez en alternance le long des flancs de quelques sommets escarpés. Cette partie ne doit pas être sous-estimée, car parfois il faut faire de l’escalade pour arriver au sommet ! L’environnement se transforme progressivement en zones boisées avec des ruisseaux et des ponts, typiques du massif occidental. Le refuge Vegabaño ressemble quelque peu à une cave à trolls, mais la nourriture y est excellente. »


•    Itinéraire : du Refugio Vegarredonda à Vegabaño (1 432 m)

 

•    Points forts : la vue sur les lacs de Covadonga et le refuge Vegabaño

 

•    Nuitée : le dortoir du Refugio Vegabaño

 


© Fien Van Rostenberghe 


Conseil : ne vous laissez pas surprendre par la météo

Contrairement au reste du pays, le nord de l’Espagne est connu pour son climat changeant. Dans les Pics également, il ne faut pas s’attendre à ce que le soleil brille toujours en été. Les matins sont souvent brumeux et, si le soleil brille, il est préférable de partir tôt. Le matin, vous profitez encore de l’ombre des montagnes.


Étape 5 : des montagnes à la rivière

« Cette étape commence par une légère montée à travers une forêt. La destination d’aujourd’hui se trouve beaucoup plus bas et la descente jusqu’à la rivière Cares est assez longue. Vous empruntez ensuite un chemin sinueux, avec la rivière sur votre droite. Vous traversez de charmants villages de montagne et à Posada de Valdeón, plusieurs possibilités s’offrent à vous pour le repas de midi. Une heure après Posada de Valdeón, vous arrivez à la destination finale de la journée : Caín. Ce petit village est parfait pour se reposer et offre plusieurs possibilités d’hébergement et de restauration dans un cadre montagneux magnifique. »


•    Itinéraire : du Refugio Vegabaño à Caín

 

•    Points forts : la rivière Cares, les villages de montagne Posada de Valdeón et Caín

 

•    Nuitée : hôtels et auberges à Caín


© Flore van Genechten | © Fien Van Rostenberghe 


Astuce : transport vers et depuis les Pics

•    Louer une voiture est la façon la plus accessible pour se rendre dans les Pics. Les places de parking se font rares en haute saison. Si vous partez tôt, vous pouvez trouver une place de parking sur le bord de la route à Poncebos.

 

•    En transport en commun depuis Santander, vous aurez un changement à Llanes et Las Arenas.

 

•    Avec un peu de chance, vous trouverez un covoiturage sur BlaBlaCar depuis Santander ou une autre ville voisine. C’est une option bon marché et, qui sait, vous pourriez même vous retrouver dans la voiture d’un randonneur chevronné et expert des Pics !


Étape 6 : la Ruta del Cares

« Nous terminons cet Anillo Vindio en toute beauté et tranquillité avec l’itinéraire du Cares, en direction de Poncebos. Cet itinéraire est bien connu des touristes qui visitent le nord de l’Espagne, ce qui n’est pas surprenant. Cette étape est essentiellement plate et se déroule sur le flanc de la gorge, creusée par la rivière Cares. Le sentier passe par des ponts idylliques, des tunnels creusés dans la roche et des bâtiments abandonnés. La fin magnifique d’une expérience formidable ! »


•    Itinéraire : de Caín à Poncebos

 

•    Points forts : les gorges de Cares (et leurs sympathiques chèvres) et Puente Bolín

 

•    Nuitée : hôtels à Poncebos


© Flore van Genechten 


Comment choisir les meilleures chaussures de randonnée ?

Le choix de la paire de chaussures est décisif dans la réussite ou non de votre randonnée. Nous vous expliquons à quoi vous devez faire attention lors de l’essayage !

Choisissez les meilleures chaussures de randonnée

Les indispensables pour votre randonnée de plusieurs jours

•    Des chaussures de randonnée : sans bonnes chaussures de randonnée, vous n’irez pas loin dans ces montagnes.

 

•    Des tons de randonnée : indispensables pour venir à bout des innombrables dénivelés des Pics ! Ils apportent le soutien et la stabilité nécessaires et préservent les genoux dans les descentes.

 

•    Des mules : après votre randonnée de plusieurs kilomètres, vos pieds réclameront un peu de pit. Les mules sont également utiles pour prendre votre douche au refuge.

 

•    Des vêtements de randonnée : un short pour les journées ensoleillées, mais aussi un pull chaud ou une polaire pour les soirées plus fraîches.

 

•    Des bouchons d’oreille : afin de profiter d’un repos bien rité, même lorsqu’il y a des ronfleurs dans le dortoir.

 

•    Une protection solaire : même par temps nuageux, de la crème solaire et une casquette sont fortement recommandées.

 

•    Une veste imperméable : ne vous laissez pas surprendre par le temps changeant du nord de l’Espagne !  

 

•    Un sac de couchage et/ou un drap de sac : pour une nuit confortable et hygiénique dans les dortoirs.

 

•    De l’argent liquide : dans les refuges de montagne, il n’est pas toujours possible de payer par carte.

 

•    Des en-cas : pour éviter les fringales. Les derniers achats peuvent être effectués dans des stations-service sur la route en direction des Pics. En montagne, il n’est possible de faire des achats que dans les refugios, mais l’offre est limitée et coûteuse.



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