Randonnée en montagne pour les débutants, partie 3 : les préparatifs avant le départ !

Dans le premier et deuxième volet de cette série, vous avez découvert la randonnée en montagne et les différentes manières de s’y aguerrir. Ce troisième opus se penche sur la meilleure façon de s’y préparer.

Quelles sources utiliser pour préparer votre randonnée ?

Vous l’avez sans doute déjà compris : mieux vous vous préparez à une randonnée de montagne, plus vous avez de chances d'en voir le bout. Pour éviter toute mauvaise surprise, il vaut mieux dès lors emmagasiner le maximum d’informations utiles. Vous les trouverez dans des livres, sur des cartes de randonnée, via Internet, par des contacts personnels, etc. Nous les avons synthétisées pour vous ci-dessous.

Consultez un topoguide

Un « topoguide » est un carnet de route pratique où sont décrits les itinéraires balisés dans une région déterminée. Lisez surtout les petits encadrés introductifs : ils reprennent des informations utiles sur le point de départ, l’accessibilité, les durées des randonnées, les altitudes, les montées et les descentes, les degrés de difficulté, le type de terrain, les possibilités d’hébergement et les numéros des cartes topographiques y afférentes.

CONSEIL : vous trouverez des topoguides et des cartes de randonnée au rayon livres d' A.S.Adventure ou dans des librairies spécialisées en livres de voyage. Rother, Chamina, Rando Editions, ANWB, Weijdert, Cicerone et Dominicus sont des maisons d'édition réputées pour leurs topoguides de montagne.

Chercher via Internet

Internet regorge d'informations sur les randonnées en montagne. Pour disposer d'informations complètes et correctes, consultez de préférence les sites officiels : fédérations de randonnées, offices de tourisme, parcs nationaux, refuges de montagne, etc. Tentez également des recherches dans une autre langue.

Les grands classiques et les longs parcours connus ont souvent leur propre site Internet.
Les parcs nationaux, agences de guides et sites touristiques présentent des informations à jour.
Les récits de voyage, comme par exemple sur Traildino, Wegwijzer et Hiking Advisor, transmettent les impressions et les expériences personnelles des autres randonneurs. Sur les forums dédiés à la randonnée, comme Hiking.be, Hiking Advisor, Rando-Trekking.com et Hiking-site.nl, vous pouvez poser des questions à d'autres randonneurs.
Google Maps et Google Earth proposent des images satellites qui donnent parfois de nombreux détails sur le terrain visé.
Sur les sites météo des organismes nationaux, vous trouverez les prévisions générales sur le temps des prochains jours.

Faire confiance aux locaux

En montagne, les conditions peuvent changer fortement d’une année à l’autre, et même d’un mois à l’autre. En cas de doute, il est toujours utile de contacter directement les gens du cru. Faites-le surtout pour les passages difficiles (cols élevés, éventuelles étendues de neige) et en cas de météo incertaine.

Les offices de tourisme et les associations de guides peuvent vous informer sur le degré de difficulté et le balisage des itinéraires de randonnée dans leur région. Vous y trouverez également les prévisions météo à court terme. Les gardiens de refuge et observateurs disposent d'informations très fiables sur ce qui présente un intérêt dans l’environnement direct du refuge et les parcours pour y arriver.

Vous ne trouvez que peu ou pas d'informations ?

La quantité d’informations est un bon indicateur de la popularité d’un parcours de randonnée. Si pratiquement aucun guide, aucune carte ou information ne sont disponibles, interrogez-vous sur le bien-fondé de votre projet. Le minimum est d’avoir une carte de randonnée fiable avec une bonne description du relief (c'est-à-dire les courbes de niveau), pour autant bien sûr que vous sachiez bien lire de telles cartes– ce que vous pouvez apprendre avec l'Outdoorschool. Ne vous fiez jamais uniquement à votre GPS en montagne !

Degrés de difficultés et balisage

La difficulté d’un itinéraire est décrite et évaluée de différentes manières dans de nombreux pays, ce qui rend difficile l’appréciation que vous faites du degré de difficulté par rapport à vos possibilités ou aux conditions météo du moment. Un degré de difficulté est déterminé par la combinaison de plusieurs éléments tels que la distance, le dénivelé, le terrain, les dangers alpins, la qualité des sentiers et le balisage.

Attention aux étendues de neige !

Au début de la saison (juin/début juillet), vous pouvez encore rencontrer de nombreuses étendues de neige sur des parcours en haute altitude. Gare alors aux flancs escarpés qui peuvent rendre la randonnée plus dangereuse, voire impossible. La superficie des étendues de neige varie d'une année à l'autre et dépend des chutes de neige et des températures de l'hiver et du printemps passés, mais aussi de l'orientation du flanc de montagne. Informez-vous au préalable auprès des offices de tourisme ou directement chez les gardiens de refuge, parce qu'ils disposent d'informations locales actualisées.

Quelques exemples de degrés de difficulté dans les Alpes :

Description	Allemagne	Autriche	Suisse	Italie
Randonneurs	W - Wanderweg	Wanderweg	Wanderweg T1 (balisage jaune)	T – Turistico ou ‘passegiata’
Randonneurs de montagne	B of BW – Bergwanderweg	Mittelschwieriger Bergweg	Het Bgaat ergwanderweg T2 (balisage blanc-rouge-blanc)	E – Escursionistico
Randonneurs de montagne chevronnés	EB – Erfahrene Bergwanderer	EB – Erfahrene Bergwanderer	Bergwanderweg T3 (balisage blanc-rouge-blanc)	EE – Escursionisti Esperti
Randonneurs alpins	BG - Berggänger		Alpinwandelweg T4 – T6 (balisage blanc-bleu-blanc)	EEA – Escursionisti Esperti Attrezzati

Randonneurs de montagne : randonnées sur des chemins et routes le plus souvent balisés (de rouge et blanc). Le parcours peut être étroit et ardu, mais toujours visible. Les passages escarpés dangereux sont généralement sécurisés avec des câbles, des cordes ou des échelles. Il est recommandé d’avoir déjà une expérience de la randonnée, une bonne condition physique, un bon équipement de montagne et des capacités d’orientation élémentaires.

Portez de solides chaussures de trekking (type B).

Randonneurs de montagne chevronnés : les itinéraires peuvent mener hors des sentiers battus (pentes rocheuses, étendues de neige), mais ils sont généralement balisés ou faciles à trouver à l'aide de cairns. Ces parcours peuvent passer par des terrains escarpés et les passages exposés – sentiers étroits ou corniches – ne sont pas toujours sécurisés. Ces circuits exigeants sont destinés aux randonneurs de montagne ayant suffisamment d’expérience et un bon sens de l'orientation. Il ne faut pas être sensible au vertige et avoir le pied sûr. Vous n’avez besoin de vos mains que pour garder l’équilibre, pas pour escalader des parois rocheuses. Mais attention : toute glissade peut entraîner une chute dangereuse. Lors de ces randonnées, vous pouvez également rencontrer des crevasses remplies de neige, mais pas de voies d'escalade alpines ou de passage traversées de glaciers.

Portez des chaussures de trekking rigides (type B/C).

Randonneurs alpins : ici se situe la transition entre la randonnée et l’alpinisme. Ces parcours ne conviennent donc pas du tout aux randonneurs débutants. Les itinéraires sont rarement balisés et pas toujours faciles à trouver. Ils empruntent des terrains escarpés, avec des voies d'escalade et/ou des traversées de glaciers. Il faut savoir utiliser un piolet et une corde et disposer déjà d'une expérience de l'alpinisme.

Portez des chaussures de montagne robustes (type C).

Source : Koninklijke Nederlandse Klim- en Bergsportvereniging

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Envie de savoir où et quand faire vos premières randonnées en montagne ? Découvrez nos conseils dans la 1^re partie de notre guide de randonnée en montagne.